Il faut remarquer chez Frédéric Beunckens comme chez Jo Rome une étonnante continuité : leur réalisme ne date pas d’aujourd’hui. Au contraire de tant d’autres ils ne sont pas revenus à la « figure » après un passage plus ou moins long dans l’abstraction. N’ayant pas sacrifié aux goûts successifs du temps, ils ont pu approfondir leurs thèmes et dépouiller leur manière. Ainsi donc si Beunckens et Rome étaient en marge au temps triomphant du lyrisme abstrait, nous admirons maintenant leur fidélité à eux-mêmes, leur honnêteté intellectuelle. Ce qui leur vaut maintenant d’être en accord avec les préoccupations artistiques de ce temps mais d’avoir été depuis plus de dix ans, sans le savoir, des précurseurs.